Cet article accompagne le cinquième épisode de mon podcast "Vivre Autrement" où je partage ma méthode pour identifier et déléguer les tâches les plus énergivores dans la gestion de mes gîtes.
La semaine dernière, j'ai reçu un message de Nathalie, mon employée en CDI, m'informant qu'elle venait d'accueillir des voyageurs belges et leur avait même négocié une dégustation gratuite dans une cave locale. Ce simple message illustre parfaitement le chemin parcouru dans ma façon de gérer mes hébergements touristiques.
Dans ce nouvel épisode de mon podcast, je partage les coulisses de mon parcours vers la délégation – sujet que j'ai longtemps résisté à aborder.
Mon corps a décidé pour moi
Comme beaucoup d'entrepreneurs, j'ai commencé en voulant tout contrôler. Le déclic est venu de mon corps : un premier lumbago, puis un second plus sévère. L'image est presque comique avec le recul : me voilà à quatre pattes dans une salle de bain, incapable de me tenir debout, essayant désespérément de nettoyer une douche.
L'équipe qui a tout changé
Nathalie a rejoint l'aventure il y a cinq ans. Son profil détonnait : 55 ans, un parcours riche dans le tourisme, et un amour profond pour l'accueil. J'ai conçu son poste comme celui d'une gouvernante - elle prépare les maisons comme si c'était chez elle.
Notre collaboration n'a pas été sans défis : Nathalie n'est pas "digital native" et j'ai dû lui fournir un smartphone et l'accompagner dans son usage. Nous avons construit des ponts entre nos mondes, adaptant nos modes de communication respectifs.
En parallèle, j'ai établi une relation de confiance avec une société de ménage locale qui se concentre exclusivement sur leur cœur de métier. Cette double approche m'offre flexibilité et redondance – essentielle dans ce métier d'imprévus.
Mes échecs instructifs avec les conciergeries
Toutes mes tentatives n'ont pas été des réussites. Mes expériences avec des conciergeries dans une autre ville ont été particulièrement décevantes : qualité des messages inadaptée, dégradation progressive des logements et manque de transparence inquiétant.
L'incident le plus révélateur ? Découvrir des voyageurs dans un logement alors que rien n'apparaissait dans mon calendrier. Cette expérience m'a fait comprendre que la délégation à 100% à distance présentait des risques importants.
Est-ce rentable de déléguer ?
La question qui revient souvent : est-ce rentable ? Ma réponse est sans équivoque : oui, et pas seulement financièrement.
Nathalie me coûte environ 1500€ par mois pour 93 heures. Je refacture une partie via les frais de ménage, mais les bénéfices vont bien au-delà :
Charge mentale réduite : je ne vois plus la majorité des messages voyageurs
Continuité de service garantie même en cas d'absence
Qualité perçue nettement supérieure (visible dans nos avis 5 étoiles)
S'adapter aux contraintes : le cas de la TVA
Face aux nouvelles règles de TVA hôtelière, j'ai dû repenser le rôle de Nathalie. L'accueil physique étant désormais l'un des critères pouvant nous soumettre à la TVA, j'ai transformé cette contrainte en opportunité.
Les voyageurs arrivent maintenant de façon autonome, puis Nathalie peut leur proposer une "découverte personnalisée de la ville et sa région" – prestation distincte de l'accueil initial. Ce repositionnement illustre comment les contraintes peuvent devenir des moteurs d'innovation.
3 leçons essentielles
N'attendez pas d'être à bout physiquement pour déléguer
Commencez par ce qui vous pèse le plus ou demande des compétences spécifiques
Gardez un œil régulier même sur ce que vous déléguez – la qualité s'érode naturellement sans supervision
La délégation m'a permis de retrouver l'essence même de ma démarche "Vivre Autrement" : construire une vie professionnelle qui s'adapte à mes besoins et non l'inverse.
Pour aller plus loin
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Défi de la semaine : identifiez une tâche qui vous draine constamment d'énergie. C'est probablement la première que vous devriez déléguer!
à bientôt ?
Tiffany
PS : Que pensez-vous de ce format podcast ? Les épisodes vous apportent-ils un éclairage différent de mes articles ? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions en commentaire.
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