Cette newsletter est mon récit d'un changement de vie complet, fait à l'aube de mes quarante ans. Le journal d'une déconstruction progressive de tout ce que je pensais être "la norme" : le salariat, la montée dans la hiérarchie, le management d’une grande équipe, travailler dur mais consommer beaucoup, et se dire qu'on profitera quand viendra la retraite.
J’ai aujourd’hui une vie simple avec plusieurs activités, qui m’occupent quelques heures par semaine : une marque regroupant des gîtes touristiques dans ma ville, un e-commerce de décoration intérieure et l’écriture de cette newsletter.
Plus de réveil le matin, pas de patron, pas de collègues non plus, travailler de la maison et moins de revenus.
Tout cela ouvre de nouveaux challenges que j’essaye de relever depuis bientôt 4 ans. Peut-être que ce chemin est ou sera aussi le vôtre ?
Je raconte mon histoire dans les 6 premiers articles :
1 - Découvrir la Rat Race, ma grande prise de conscience de 2018
2 - Mon premier virage, grâce au minimalisme depuis 2015
3 - Ma décision de moins travailler et de passer au 4/5ème en 2018
4 - Mes premiers investissements immobiliers en 2019
6 - Ma nouvelle vie depuis 3 ans
Donc si vous m'avez lu jusque là (merci !), vous avez compris que j'ai amorcé un virage dans mon parcours "classique" en 2015 avec la découverte du minimalisme.
Jeter + trier + donner + ranger = moins acheter => plus besoin d'augmenter mes revenus.
Une première bonne étape... qui m'a permis de réduire mon temps de travail.
L'accélération s'est ensuite passé en 2019, début d'année toujours, moment propice aux nouvelles idées et projets.
Il m'aura fallu 4 ans pour envisager la vie autrement.
Procrastiner sur un sujet, c'est avoir peur de l'échec.
Ne rien faire est plus simple.
En fait, la question n'était pas "Comment changer" mais "Pourquoi changer" ?
Le Comment, il est venu vite en 2019.
En un an, j'ai réglé la question de la retraite, qui était au final une des carottes associées à mon travail de salariée.
Nous avons investi pour avoir 8 000 euros de revenus générés par de l'immobilier dès 2020, avec des prêts immobiliers qui seront remboursés intégralement d'ici 2045.
8 000 euros qui vont augmenter doucement en suivant l'inflation, avec la revalorisation des loyers...
... et qui permettent de dégager un excédent chaque année pour améliorer les biens.
8 000 euros = 4 000 euros x 2 personnes - une somme qui nous permettra de vivre très bien et de payer une maison de retraite le jour venu.
Vous noterez que je ne compte aucune retraite, je pars du principe qu'il n'y en aura pas / peu / plus en 2045.
Si je me trompe, tant mieux.
Et j’espère me tromper.
Je n'ai pas découvert uniquement l'immobilier locatif. Je me suis aussi intéressée aux meublés de tourisme, aux placements financiers sur des indices ou encore aux cryptomonnaies.
Quand on se met à tirer le fil...
Intéressée chez moi, cela signifie passer à l'action. Car on peut passer des années à lire des articles, blogs, livres, visionner des vidéos Youtube... et ne rien faire.
Vous allez définir un plan d'action pour atteindre un objectif, qui doit répondre à un Pourquoi.
Mon premier POURQUOI a été :
Je veux prendre des années sabbatiques pour pouvoir voyager. Cela m'empêchera de valider mes trimestres de retraite. Il me faut des revenus complémentaires « sans travailler » pour pouvoir l'envisager sereinement.
Revenons à mes 4 années de timides avancées.
Donc je triais et je tentais avec plus ou moins de succès de juguler ma surconsommation.
Et je travaillais beaucoup.
Trop.
Un poste dans une start-up, tout à créer, une équipe qui grossit.
Grisant, Prenant, Étouffant.
Une autre petite activité le samedi en auto-entrepreneur.
Enthousiasmant, Rafraîchissant, Fatigant.
Six jours de travail pour une journée de repos par semaine.
Impossible de voir ailleurs, de faire le vide, de réfléchir.
Pour créer de nouvelles choses ou apprendre, il faut créer de l'espace - physique et mental.
Grâce à mon historique d'achats Kindle (bien pratique pour retracer mes errances), je constate qu'il y avait bien quelques livres de mes nouveaux univers de prédilection achetés sur cette période : de l'entreprenariat, du "slow life" et bien sûr du minimalisme.
Mais pas tant que ça, je préférais lire de bons thrillers sur mon temps libre.
Et pour la partie entreprenariat, j'utilisais ce que j'apprenais dans mon activité de salariée.
Et je pensais que jamais je ne serais à mon compte.
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Ne jamais dire jamais non ?
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De l'espace, j'ai commencé à en avoir en 2018 car :
- J'ai arrêté ma seconde activité (praticien en acupuncture) sur un coup de tête. Retour des week-ends, aucun regret.
- J'ai changé de poste - d'une équipe d'une vingtaine de personnes, je me suis concentrée sur un seul sujet (du minimalisme au travail !) et aucun management direct - énorme soulagement, car un conflit avec une managée avait attaqué mon optimisme. Aucun regret bis.
- Et j'ai demandé à passer au 4/5ème - la fameuse semaine de 4 jours. Un choix qui a changé ma vie.
Petit aparté sur ma vie personnelle : j'ai rêvé du 4/5ème pendant des années et je n'ai jamais osé le demander. N'ayant pas d'enfant, je ne voyais pas comment le justifier.
Mais j'ai osé demander, je ne me suis pas justifiée, je l'ai obtenu... et j'ai perdu 20% de ma rémunération.
Heureusement que j'avais mis le frein sur mes dépenses.
Un exemple des pensées limitantes que j’avais : « super le 4/5ème mais tu vas gagner moins et travailler autant". Il y a toujours l'exemple d'une personne dans l'entourage qui s’est fait avoir avec son 4/5ème.
Donc act, ok pour ça. Rester chez moi une journée par semaine était déjà bien.
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Le télétravail, c'était impossible à l'époque. Je n'en pouvais plus de la routine Métro-Boulot- Dodo cinq jours par semaine.
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Et bien non, ça a été le début de la baisse de mon engagement au travail, sans pour autant diminuer mes performances.
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Mon chef avait parié que je ne tiendrais pas. Effectivement, ma charge de travail de l'époque semblait incompatible avec ce choix.
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Le résultat a été bluffant.
Une journée à ne rien faire chaque semaine, le luxe.
En bonne workaholic qui se respecte, j'ai imaginé tout ce que j'allais faire : apprendre le piano, écrire, lire des livres de développement personnel, profiter de séances de ciné seule en salle, ou encore faire du sport.
Dans les faits, j'allais voir des copines et je passais des heures avec elles.
Je n'avais pas imaginé ça. et ça m'a fait beaucoup de bien.
J'ai aussi choisi la bonne journée Off, le vendredi.
- Journée calme au travail, personne ne me dérangeait (je restais joignable au cas ou).
- un week-end de 3 jours chaque semaine.
Et le miracle se produisit : j'avais oublié le dimanche les sujets du boulot.
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ça ne m'arrivait jamais avant.
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Maintenant j’arrivais le lundi matin sans me rappeler ce que je devais faire.
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Finalement j'ai rééquilibré ma balance Vie Personnelle (3 jours) - Travail (4 jours).
Et sur les 4 jours de travail, et bien, je déléguais, j'en faisais moins, je respectais mes heures.
Moins comment ? Avec une approche minimaliste (toujours).
Si je pouvais répondre à un email en 2 lignes, je me contentais de cela.
J'écrivais de toutes façon moins d'emails.
Je les filtrais pour ne lire que ceux dont j'étais le destinataire principal. Ceux où je n’étais qu’en copie étaient stockés dans un dossier à part et je ne les lisais que si j'avais (envie) le temps.
Si je pouvais éviter un long appel, je n'appelais pas.
Si je pouvais écourter une réunion, je le faisais.
Si ma présence n'était pas nécessaire, je demandais juste à recevoir le compte-rendu.
Et je ne sautais plus sur les nouveaux projets ou missions qu'on me proposait.
Si une tâche n'était pas importante et pas prioritaire, je ne la faisais pas. Si elle devenait importante et/ou urgente, je la faisais.
Mais pour être honnête, ma vision à ce moment là était que ma carrière était finie.
Je ne pouvais plus imaginer travailler à temps complet et je pensais que mon désengagement allait finir par me mettre sur la touche.
Bah non.
Mes relations au travail se sont améliorées.
J'étais plus détendue.
Je n'ai jamais été autant écoutée (et remerciée).
Il était donc possible de travailler moins sans impact négatif, au contraire.
Quantité ne veut pas dire qualité - cela est aussi valable pour le travail.
Une croyance en moins.
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La prochaine fois qu'une personne vous dira vouloir moins travailler, encouragez-la.
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Et puis les premiers loyers immobiliers ont commencé à tomber. Nouveau choc pour le mindset de salarié.
Imaginez votre semaine idéale
Prenez une feuille de papier et divisez-la en 7 colonnes, une pour chaque jour de la semaine.
Pour chaque jour, notez vos activités idéales en les répartissant en trois catégories :
Travail rémunéré
Développement personnel (apprentissage, loisirs, sport)
Relations (famille, amis)
Réfléchissez à ce que vous pourriez faire si vous aviez une journée de plus "libre" chaque semaine.
Identifiez trois changements concrets que vous pourriez apporter à votre emploi du temps actuel pour vous rapprocher de cette semaine idéale.
Choisissez un de ces changements et engagez-vous à le mettre en œuvre dans le mois à venir.
Après un mois, évaluez l'impact de ce changement sur votre bien-être et votre productivité.
Quels obstacles (internes ou externes) vous empêchent de réaliser cette semaine idéale ? Comment pourriez-vous les surmonter ?
à bientôt ?
Tiffany
Aujourd’hui, avec une activité professionnelle qui a changé (enfin il me semble), arrives tu et as tu besoin de maintenir cet équilibre 4/3 ?
De mon côté, j’aimerais atteindre cet équilibre début 2025.