Quand je regarde mon parcours, j'ai commencé à dévier en 2015 d'un parcours assez classique, linéaire et très teinté de consumérisme.
Je dépensais ce que je gagnais et cela me semblait naturel. Je ne voyais pas pourquoi faire autrement.
Et puis par un heureux hasard, le premier livre de Marie Kondo s'est mis sur mon chemin.
Loin de moi la passion du rangement.
Mais j'ai ce jour-là commencé à désencombrer mon appartement (et surtout ma cave).
Le premier domino était tombé.
Car j'ai moins consommé. Cela a mis du temps pour que j'atteigne mon niveau d'achat actuel (quasiment rien).
Et j'ai compris que chaque chose devait avoir sa place dans ma maison.
Que cela me permettrait d'avoir une maison plus facilement rangée.
Moins besoin de gagner de l'argent.
Plus d'économies et de possibilités d'investir.
Du temps récupéré pour autre chose.
Me faire sortir des réseaux sociaux, qui m'incitent trop à l'achat.
Me couper des pubs et des marques que j'aimais.
Et les oublier.
Me contenter de voyager dans un van de 3 mètres carrés avec mon conjoint et mon chien avec juste ce qu'il faut.
N'avoir pas grand-chose et l'impression d'avoir bien assez.
Comment le minimalisme change notre rapport à l'argent et au temps
Le minimalisme va bien au-delà du simple rangement. C'est une transformation profonde de notre relation aux choses, au temps et à l'argent.
Quand j'ai commencé à désencombrer mon appartement, je ne savais pas que je désencombrerais aussi mon esprit.
Et pourtant.
Chaque objet que nous possédons exige notre attention.
Un espace mental.
Une forme de lien invisible.
Posséder moins, c'est vivre plus.
J'ai observé trois phases dans ma transition vers le minimalisme :
1 : Le désencombrement physique
Au début, c'est purement matériel. On trie. On donne. On jette.
Je me souviens d'avoir rempli trois sacs poubelle juste avec le contenu de ma salle de bain.
Des produits entamés. Des échantillons jamais ouverts. Des achats impulsifs jamais utilisés.
Chaque objet éliminé était comme un petit poids retiré de mes épaules.
2 : La libération mentale
Puis vient une phase plus subtile. L'espace physique libéré crée un espace mental.
Moins d'objets à ranger signifie moins de temps passé à chercher ses affaires.
Moins d'achats signifie moins de culpabilité face aux dépenses inutiles.
Moins de possessions signifie moins de peur de perdre ou d'abîmer.
C'est à ce moment-là que j'ai commencé à ressentir une légèreté.
Le vrai déclic s'est produit juste avant le premier confinement de 2020. Nous avons décidé de déménager en seulement quinze jours.
Deux allers-retours en voiture ont suffi pour emmener nos affaires essentielles. C'est là que j'ai réalisé à quel point nous étions devenus légers.
Cette mobilité nouvelle était grisante.
Une liberté que je n'aurais jamais imaginée quelques années auparavant.
Et que je ne recherchais pas avant.
3 : L'autonomie financière
La dernière phase est la plus surprenante. Le minimalisme devient un levier d'indépendance financière.
Comme je consommais moins, j'ai commencé à épargner davantage.
Sans effort particulier.
Cette épargne a financé nos premiers investissements immobiliers.
Ces investissements génèrent aujourd'hui des revenus et de l'épargne.
Cela me permet de travailler moins et de choisir mes projets.
La boucle est bouclée.
Le minimalisme comme outil de clarté décisionnelle
Plus mon environnement se simplifie, plus mes décisions deviennent claires.
La psychologue Sheena Iyengar, connue pour ses travaux sur le paradoxe du choix, a démontré à travers plusieurs études que trop d'options peuvent nous paralyser et diminuer notre satisfaction finale.
Avec moins d'objets autour de moi, moins de distractions visuelles, j'ai commencé à voir plus clairement ce qui comptait vraiment.
Le minimalisme a agi comme un révélateur de mes vraies valeurs.
Quand on enlève le superflu, il ne reste que l'essentiel.
Et cet essentiel devient la boussole de nos décisions futures.
Les neurosciences confirment ce phénomène : notre cerveau performe mieux dans un environnement ordonné.
Quand nos sens sont bombardés de stimuli (objets, couleurs, sons), notre capacité d'attention diminue.
Notre capacité à prendre des décisions complexes s'érode.
C'est pourquoi les personnes qui vivent dans des espaces minimalistes rapportent souvent une plus grande clarté mentale.
Les fausses croyances qui nous maintiennent dans le consumérisme
Nous sommes tous piégés par des croyances qui alimentent notre consumérisme.
Des croyances si profondément ancrées qu'elles nous semblent des vérités.
Pourtant, il suffit de les examiner pour voir leur fragilité.
L'illusion du "plus tard"
Je rangerai plus tard.
J'économiserai quand je gagnerai plus.
Je m'occuperai de mes finances quand j'aurai le temps.
Ce "plus tard" est une illusion dangereuse.
Car si nous ne changeons pas nos habitudes aujourd'hui, pourquoi le ferions-nous demain ?
J'ai longtemps reporté mon désencombrement. Jusqu'à ce fameux jour de 2015 où j'ai décidé que "plus tard" serait "maintenant".
Le mythe du "juste au cas où"
Je garde cette robe au cas où je perdrais 5 kilos.
Je conserve ces documents au cas où j'en aurais besoin un jour (et j'ai aussi la flemme de les trier).
J'achète ce gadget au cas où il me serait utile.
Cette peur de manquer nous pousse à accumuler des choses dont nous n'avons pas réellement besoin.
Dans 99% des cas, ce "juste au cas où" ne se produit jamais.
Et quand bien même, le coût de remplacer l'objet s'il s'avérait nécessaire est souvent inférieur au coût mental de le stocker pendant des années.
Je ne me souviens même plus des objets dont je me suis séparée. Je ne me suis presque jamais retrouvée dans la situation de devoir racheter quelque chose que j'avais donné ou jeté. à une exception près : un modèle de canapé que j'avais laissé derrière moi lors d'un de nos nombreux déménagements ces dernières années.
Cette expérience m'a confirmé que la plupart de nos possessions sont bien plus remplaçables qu'on ne l'imagine.
Le mirage des fausses économies
Avant, je ne quittais jamais un magasin avec un seul achat. J'achetais toujours en multiple, persuadée de faire des économies avec les promotions du type "le deuxième à moitié prix". Sur les sites web, je rajoutais systématiquement des articles pour atteindre le seuil de livraison gratuite.
Au final, je dépensais bien plus que nécessaire pour "économiser" quelques euros de frais de port.
Cette habitude a complètement disparu. Aujourd'hui, lors de nos voyages comme en Italie, je me promène dans les centres-villes sans ressentir le besoin d'acheter quoi que ce soit. Je savoure une glace, un bon repas au restaurant, mais les boutiques ne m'attirent plus.
C'est une liberté dont je n'aurais jamais cru pouvoir profiter.
Le minimalisme n'est pas un sacrifice. C'est une libération.
Une libération d'espace physique.
Une libération d'espace mental.
Une libération financière.
Et surtout, une libération de temps.
Car au final, le temps est notre ressource la plus précieuse.
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Dans mon dernier article Ressources, je vous partage comment oser recommencer à zéro.
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Tiffany
PS: Si vous avez manqué mon article précédent “écrire pour être lu”, vous pouvez le retrouver ici.
PSS: J’écris sur Notes mes nouvelles idées. Il n’y en avait pas beaucoup dernièrement mais cela revient.