La semaine dernière, j’ai publié cette Note sur Substack :
Vos réactions m’ont surprise.
Visiblement, cette question vous travaille aussi.
Alors j’ai voulu creuser. Parce que derrière cette différence entre “maximum” et “exactement ce qu’il fallait” se cache un piège.
Un piège dans lequel je suis tombée pendant des années.
Bonjour, je suis Tiffany.
En 2021, j’ai quitté ma vie de directrice en startup parisienne pour créer ma constellation en province : gîtes, investissements, écriture et mentorat.
Chaque mardi et vendredi, je partage mes erreurs et découvertes pour équilibrer revenus et énergie. Sans épuisement. Sans sacrifice.
Si vous en avez marre du “métro-boulot-burnout”, vous êtes au bon endroit.
Ma liberté retrouvée à 18h
Il y a quelques années, j’étais directrice dans une startup fintech.
Journées intenses. Équipe à manager. Projets multiples. Urgences constantes.
J’avais fini par développer une (mauvaise) habitude : je commençais vraiment à travailler à 18h.
Quand mon équipe partait.
Quand les emails se calmaient.
Quand le téléphone arrêtait de sonner.
C’est à ce moment-là que je ressentais un soulagement.
Cette sensation de pouvoir enfin me concentrer.
En deux heures, j’abattais plus de travail qu’en huit heures de journée “normale”.
Mes journées les plus “remplies” étaient en fait mes journées les moins productives.
Le piège de la fragmentation constante
Ce que j’ai compris plus tard, c’est que je confondais activité et productivité.
Être sollicitée en permanence me donnait l’impression d’être indispensable.
Passer d’un email urgent à une réunion, puis à un appel client, puis à un problème RH.
Mon cerveau sautait d’un sujet à l’autre sans jamais avoir le temps de s’immerger.
Résultat ? Etre partout et nulle part à la fois. Jusqu'à l'épuisement.
Et surtout, cette frustration de ne jamais vraiment finir ce que je commençais.
L’attention fragmentée ne rend pas polyvalent. Elle rend inefficace.
Comment j’ai appris à fermer
La prise de conscience est venue quand j’ai négocié mon passage au 4/5ème.
Plus de vendredi au bureau. Mais surtout, j’ai imposé une nouvelle règle : aucune réunion le lundi matin.
Quatre heures protégées pour reprendre mes dossiers. Préparer ma semaine. Réfléchir.
Ce bloc de concentration changeait tout le reste de ma semaine.
J’ai aussi développé un rituel le jeudi soir : fermer tous mes dossiers en cours.
Terminer ce qui pouvait l’être.
Noter précisément ce qui restait à faire pour mon démarrage le lundi suivant.
Cette “fermeture” me permettait de vraiment déconnecter le week-end.
Et de reprendre le lundi avec les idées claires sur ce que je devais faire.
L’erreur que j’ai pourtant reproduite une nouvelle fois
Quand j’ai quitté le salariat pour créer ma constellation professionnelle, j’ai cru que le problème était résolu.
Plus de patron. Plus de réunions imposées. Plus d’interruptions.
Erreur.
Je me suis créé une nouvelle forme de fragmentation.
Toujours en mode “ON”. Gîtes à gérer, investissements à faire et à suivre, contenu à créer, tests de nouvelles activités.
Sentiment permanent de ne jamais avoir assez fait.
Aucune limite claire entre “travail” et “repos”. Entre “urgent” et “important”.
Aucun lieu dédié au travail dans mon appartement.
J’avais reproduit le chaos. Autrement, mais c’était du chaos quand même.
Ma constellation apaisée
Aujourd’hui, j’ai retrouvé ce que j’avais découvert en entreprise : l’importance des blocs.
10h : je m’installe à mon bureau pour la partie créative. Parfois avant si je me suis réveillée tôt.
Écriture. Réflexion. Création de contenu.
Téléphone avec très peu de notification. Aucune interruption souvent.
L’après-midi, je gère mes gîtes si nécessaire.
Accueil des voyageurs. Vérifications des ménages. Courses.
Ou mes rendez-vous de mentorat les mardis et mercredis.
Le soir, quand je peux dire “j’ai écrit ce matin et géré ce qui était nécessaire pour mes gîtes et mon mentorat”, c’est bon.
Ma journée a été assez productive. Assez. Pas maximum. Assez.
La différence entre dispersion et constellation
Une constellation professionnelle, ce n’est pas du multitasking.
C’est de l’alternance en maitrise.
La dispersion, c’est subir les interruptions. La constellation, c’est choisir ses transitions.
La dispersion épuise sans résultat. La constellation énergise par la variété.
La différence ? Les limites claires entre chaque activité.
Chaque “étoile” de ma constellation a son moment. Son espace. Sa fermeture.
L’exercice des 48 heures
Vous voulez mesurer votre niveau de fragmentation ?
Pendant 48 heures, notez chaque fois que vous êtes interrompu dans une tâche.
Email qui arrive. Notification qui sonne. Collègue qui passe. Pensée qui divague.
Comptez aussi les fois où vous changez volontairement d’activité avant d’avoir terminé.
À la fin des 48 heures, regardez vos notes.
Combien de blocs de concentration de plus de 30 minutes avez-vous eus ?
Ce que j’ai appris
L’attention fragmentée nous fait croire qu’être occupé, c’est être productif.
Qu’être sollicité, c’est être important.
Qu’être polyvalent, c’est pouvoir tout faire en même temps.
C’est faux.
La vraie polyvalence, c’est savoir passer d’une activité à l’autre avec intention.
C’est maîtriser l’art de la transition.
C’est définir ce qui constitue une journée “assez” productive.
Pour aller plus loin
Maintenant que vous reconnaissez peut-être ce problème d’attention fragmentée dans votre quotidien, vous vous demandez comment construire votre propre rythme ?
Comment passer de la dispersion subie à l’alternance choisie ?
Dans ma prochaine Ressource vendredi “Comment structurer sa constellation sans dispersion”, je partagerai les outils concrets que j’utilise au quotidien.
Les templates de planification en blocs. Les rituels de transition. Les signaux pour savoir quand fermer une activité.
Parce qu’une constellation professionnelle épanouissante ne se construit pas dans le chaos.
Elle se construit dans la clarté.
Cette Ressource sortira vendredi prochain pour les abonnés payants. Si ce sujet vous intéresse, c’est le moment de passer en mode premium pour 7€/mois.
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Une expérience à partager?
Et vous, vous avez réussi à reprendre la main sur votre capacité de concentration ? Partagez le en commentaire.
À bientôt?
Tiffany
PS: J'ai expliqué la semaine dernière pourquoi mon contenu allait se concentrer sur le concept de Constellation Professionnelle la semaine dernière.
PSS: J’écris sur Notes mes nouvelles idées.
Merci pour ton article Tiffany ! Je me souviens de mes premiers jobs en tant que jeune diplômé où le multi-tasking était la compétence reine, et avec plusieurs écrans sur le bureau si possible.
Meilleure solution pour être absolument inefficace et péter un câble.
Je retiens ta phrase : "La vraie polyvalence, c’est savoir passer d’une activité à l’autre avec intention."