Définir votre constellation professionnelle par l’Ikigaï inversé
Dessinez votre futur professionnel en partant de ce que vous ne voulez plus
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Nous connaissons tous le concept d'Ikigaï, ce diagramme de Venn japonais censé nous guider vers notre raison d'être.
Ce que vous aimez + ce en quoi vous êtes bon + ce dont le monde a besoin + ce pour quoi vous pouvez être payé = votre Ikigaï.
Magnifique en théorie. Paralysant en pratique.
Surtout dans un monde qui bouge autant.
Le concept est ancré dans la culture japonaise depuis des siècles, transmis de manière informelle au sein de la vie quotidienne et des traditions locales. Il a été popularisé (et simplifié) par plusieurs livres dans les années 2010.
Je n'ai pas appliqué cette méthode pour arriver à définir ce qui allait constituer ma constellation professionnelle.
Car la vérité, c'est que la plupart d'entre nous ne savons pas vraiment ce que nous voulons. Je ne le savais pas en 2019 quand le changement m’est devenu indispensable.
Mais je savais parfaitement ce que je ne voulais plus.
Au sommaire
L'Ikigaï à travers mes trois âges professionnels
Notre identité professionnelle n'est pas figée – elle évolue au rythme des transformations sociétales et technologiques.
J'ai récemment pris conscience qu'à 43 ans, j'ai vécu dans trois mondes professionnels distincts.
Cette réalisation a transformé ma vision de l'Ikigaï.
Les trois mondes qui façonnent notre Ikigaï
Monde 1: L'ère pré-numérique (avant 2000)
Mon adolescence et mes études se sont déroulées dans un monde sans smartphones, sans réseaux sociaux, où l'email restait une nouveauté. La promesse était simple: études > diplôme > emploi stable > progression linéaire > retraite.
Monde 2: L'ère digitale (2000-2020)
L'explosion du numérique a bouleversé ces certitudes. J'ai fait carrière dans ce monde où tout s'accélérait: startups valorisées sans jamais être rentables, nouveaux métiers émergeant chaque année, services proposés grâce à des innovations technologiques, injonction à "disrupter" et se réinventer constamment.
J'ai travaillé dix ans dans le domaine du paiement en ligne, dématérialisé avec son téléphone. Il fallait inventer, éduquer, innover en permanence.
Monde 3: L'ère de l'IA et de la constellation (2020-aujourd'hui)
Nous vivons maintenant une nouvelle rupture: l'IA qui augmente nos capacités individuelles, la valorisation de l'authenticité face à l'uniformité, le développement du freelancing, la possibilité de créer une constellation d'activités plutôt qu'une carrière linéaire.
J'ai le sentiment de naviguer dans une mer agitée. Passionnant certains jours, épuisant d'autres. Mais j'ai du temps pour tester, apprendre, ce qui n'était pas possible dans mon autre vie de salariée. C'est un luxe face à autant de changement.
L'opportunité cachée dans ce triple parcours
Cette traversée des trois mondes, loin d'être un handicap, est en réalité un grand atout.
Elle donne une vision panoramique que n'ont ni les générations plus jeunes (qui n'ont connu que les mondes 2 et 3), ni les plus âgées (souvent restées ancrées dans le monde 1).
Cette perspective permet d'adopter une approche de l'Ikigaï plus profonde.
Mais une fois cela dit, j'ai bien conscience que l'exercice reste paralysant, d'autant plus si on le projete en trois dimensions.
La clarté par la négation : pourquoi ça marche mieux
Quand on m'a demandé ce que je voulais faire après ma carrière en fintech, j'ai balbutié des réponses vagues.
Mais quand j'ai listé ce que je ne supportais plus :
Les réunions interminables qui auraient pu être des emails (ou rien)
Les trajets quotidiens dans les transports bondés
La politique de bureau et ses jeux de pouvoir
Les objectifs déconnectés de toute réalité
Soudain, tout est devenu plus clair.
Cette approche n'est pas un hasard. Notre cerveau est câblé pour mieux détecter ce qui nous déplaît que ce qui nous plaît.
Les neurosciences appellent cela le "biais de négativité" : nous accordons naturellement plus d'attention et de poids aux expériences négatives qu'aux positives.
Pourquoi ne pas utiliser ce biais à notre avantage ?
Les moments de déclic qui changent tout
J'ai vécu plusieurs moments de prise de conscience brutale.
L'un d'eux remonte à mes débuts professionnels comme ambassadrice pour la bière Guinness. Je devais démarcher des distributeurs avec des consignes floues sur les offres promotionnelles et les primes.
Cette ambiguïté me mettait dans une position impossible : soit je m'avançais trop et risquais de ne pas tenir mes promesses, soit je restais vague et inefficace.
Je me souviens avoir fondu en larmes de nombreuses fois après ces rendez-vous difficiles. J'avais en face de moi des hommes avec des (très) fortes personnalités. Pas méchants, mais démonstratifs. Trop pour moi qui n'avait que 23 ans.
Conclusion : "Je ne veux pas d'un travail qui me fasse pleurer."
Ensuite je me suis acharnée dans un métier qui demandait, pour pouvoir évoluer, des compétences commerciales "agressives".
Ce que je ne sais pas faire, et ce que je n'aime pas.
Conclusion : “plus de commercial”
Un autre déclic est survenu des années plus tard, face à un manager toxique qui m'oppressait, m'empêchait de réfléchir, dans une situation proche du harcèlement.
J'ai compris alors qu'il fallait que je sois plus directe avec mon management, pour que ce type de situation ne se reproduise plus jamais.
Je suis devenue plus dure, plus ferme, pour poser mes limites. Limites que je connaissais mieux grâce à cette mauvaise expérience.
Conclusion : “sois ferme et ne laisse rien passer”
Ces moments douloureux deviennent des balises, des lignes rouges que je me suis promise de ne plus jamais franchir.
L'anti-vision board : dessinez votre vie cauchemardesque
Oubliez les tableaux de visualisation classiques où vous collez des images de votre vie de rêve.
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