Crise des retraites : et si la solution venait de vous ?
Prendre aujourd'hui les décisions qui détermineront votre niveau de vie demain
Dans ce climat anxiogène de chaos gouvernemental, mon calendrier éditorial tombe à pic. Cette semaine, je devais justement parler de retraite dans ma partie Ressources. Cela peut paraître en rajouter une couche.
Mais je choisis d'y voir un électrochoc positif.
Un budget 2025 difficile (pour le moins) à boucler
Le nouveau gouvernement n'a pas réussi à trouver une majorité pour valider son budget 2025. Un budget difficile à boucler alors que la France affiche un déficit inédit. Ce déficit, doublé par rapport au seuil "acceptable", rend les comptes de l'État moins séduisants pour les prêteurs. Car oui, vivre à crédit signifie emprunter pour continuer sur la même lancée, sans réduire la voilure.
Les retraites, une dépense cruciale
Certaines dépenses sont moins prioritaires, optimisables ou indispensables que d'autres. Verser les retraites chaque mois est crucial : l'immense majorité des retraités n'ont que cette source de revenus pour subsister.
Mon parcours : une prise de conscience tardive
Je n'ai reçu aucune éducation financière jusqu'à mes 38 ans. J'en parle souvent ici. Gérer mon argent ne m'intéressait pas. Je gérais ma carrière, qui me permettait de gagner plus chaque année. Je dépensais ce que je gagnais, sans plus. Pas besoin d'épargner, je n'en voyais pas l'intérêt. Je cotisais mensuellement pour ma retraite.
J'ai vu mes grands-parents, puis mes parents, profiter de leur retraite.
Tout roule, ou tout semble rouler jusqu'à…
Le réveil : quand la carrière ne suffit plus
Sauf qu'on vieillit. On réalise que cette carrière n'est pas l'idéal. On fatigue, on comprend qu'on reste un pion malgré de bonnes relations avec ses patrons. Globalement, on ne se voit pas continuer ainsi 20 ou 30 ans de plus.
Alors on regarde ailleurs. Un autre job, une autre boîte.
On change, si on ose.
Ou on déprime.
Le tabou de l'épargne retraite
Mais peu disent : "Je vais investir, placer mon argent, pour ma retraite".
Déjà à cause du tabou sur l'argent en France. Je crois que je vais sérieusement creuser cette question, parce que ça m'intrigue.
Vous avez remarqué qu'on parle du nombre d'entrée en salle pour juger de la performance d'un film en France, alors que dans les autres pays, on parle de CA généré (et également de la rentabilité du film) ? Pourquoi cette différence ?
Ensuite parce que cette action génère souvent des critiques qui font douter.
Alors on le fait en catimini, sans l'affirmer.
Alors que l'assumer fait bouger les lignes.
Quand on s'y met, on découvre que :
C'est à notre portée, on en est capable.
Cela crée d'autres problèmes et stress, mais on apprend et on progresse.
ET on reprend le volant sur ce pan de notre vie, qui n'est pas anecdotique.
Si vous voulez améliorer votre éducation financière, mes articles ressources seront peut-être une première marche pour vous lancer.
Les discours alarmistes : le piège à éviter
Les discours alarmistes envahissent les plateaux TV. Des "experts" expliquent que tout va mal, à cause de nos votes.
En fait, le problème c'est surtout qu'on ne se replace pas au centre du jeu.
Mais ce n'est pas possible pour tous.
Une statistique édifiante : l'espérance de vie en bonne santé d'un ouvrier est de 63 ans, contre 71 ans pour un cadre. Les premiers n'auront donc aucune année de retraite en pleine forme.
Le système actuel : inégalitaire et bancal
Je ne crois pas aux prévisions apocalyptiques. La France paiera les retraites en janvier. Mais petit à petit, le déficit de ce système s'aggrave. Et les solutions sont 1) dures à trouver et 2) à mettre en place dans un tel chaos politique.
Les gouvernements envisage donc de repousser l'âge de départ, de décaler l'indexation sur l'inflation ou d'augmenter les cotisations.
Tout cela ne va pas améliorer le système, juste le rendre plus inégalitaire et bancal.
L'urgence d'un plan B
Mon but n'est pas de vous effrayer, mais de vous faire prendre conscience qu'un plan B est indispensable. Il peut même devenir le plan A un jour. Ou ensuite vous donner l'idée d'un nouveau plan B. etc…
Je ne sais pas si vous réussirez, mais vous aurez essayé.
Et si demain, ce système collapse, vous pourrez vous dire que vous avez mis en place des actions pour trouver d'autres solutions.
Mon propre plan B a été l'immobilier. D'abord pour générer des revenus nous permettant, à mon conjoint et moi, de bien vivre en 2045. Pas sans mal car cette démarche allait à l’encontre de mes valeurs.
Puis, d'action en action, on apprend et on évolue.
C'est devenu mon plan A, et puis j'ai découvert d'autres façons de placer son argent.
Et je fais évoluer mon plan de façon régulière, au fil de mes envies et des changements qui ne sont pas de mon fait.
C'est possible pour vous aussi, il n'est jamais trop tard.
Les inégalités face à la retraite : un constat alarmant
Comme je le disais dans mon article sur l'importance d'une épargne de précaution, notre système social ne peut plus être notre seul filet de sécurité.
Il est urgent que chacun, à son échelle, reprenne le contrôle de son avenir financier.
Nous vivons dans un monde où la connaissance est partout, et où des nouveaux outils/acteurs émergent pour nous aider à le faire.
Gardons espoir.
N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions ou remarques à partager.
à bientôt ?
Tiffany
Même si je n’ai à ce jour rien vraiment mis en place pour ma retraite (à part un petit PER il y a un peu plus d’un an, juste après ma « chute » aka mon burnout), je reste convaincue que la solution vient de nous initialement et prioritairement. Et qu’il nous appartient de mettre en œuvre des solutions pérennes et moins coûteuses que l’avenir que l’on nous prédit une fois le seul de la retraite franchi. Et qui consiste à nous mener lentement mais sûrement vers plus (trop ?) de prise en charge médicale parce que le nouvel eldorado, c’est l’Ehpad 😱